Qui a dit que coudre ses vêtements était 100% Eco-responsable ? Qui a dit que, si tout le monde se mettait à coudre ses propres vêtements il n’y aurait plus de problèmes écologiques liées à l’industrie de la mode et du textile ? Certes, coudre ses propres vêtements est un grand pas vers une penderie éco-responsable. Cependant, cette activité n’est pas systématiquement synonyme d’eco-responsabilité. Je fais encore moi-même des erreurs, et j’essaye de m’améliorer: Voici 5 idées que j’essaye dernièrement de mettre en oeuvre, et qui j’espère vous aideront aussi à créer un placard encore plus responsable.
1. Prêter attention à la composition des tissus:
Plus un tissu possède de matières telles que du polyester, du polyamide ou du nylon (pour ne citer que ceux là) le moins il sera biodégradable. Privilégions des tissus naturels tels que le coton bio, le chanvre, le lin , le bambou, le lyocell, le modal, le tencel, la viscose, la laine et le cachemire. A savoir toutefois certains de ces tissus comme par exemple le Lyocell, peut impliquer un processus chimique lors de sa transformation.
2. Privilégier la qualité sur la quantité
Intimement lié à la composition des tissus. Lorsqu’on possède un vêtement de qualité, ce vêtement perdurera dans le temps et nous le porterons pendant plusieurs années voire décennies. Un vêtement qui est de moindre qualité aura tendance à vite s’abimer. Il y a de fortes chances qu’on s’en sépare rapidement, et c’est ce même vêtement qui ira polluer les nombreuses décharges textiles situées dans les pays en voie de développement.
3. Surveiller sa consommation de tissus
Il y a des gourmands de gateaux, des gourmands de chocolats… Mais connaissez-vous les gourmands de tissus? qui achètent, stockent achètent, stockent, cousent, achètent, achètent, achètent (plus de stock car plus de place..). Bref lorsqu’on achète du tissu, prenons responsabilité sur le devenir de ce tissu, va t-on vraiment l’utiliser, pour quel projet ? quand ? que va t’on en faire si jamais on ne le veux plus? En effet quelle différence y a t-il entre un vêtement qui n’est pas utilisé et un tissu qui subit le même sort ?
4. Penser à la seconde vie du vêtement qu’on crée
Lorsqu’on adopte un état d’esprit qui sait consciemment qu’un vêtement aura après nous une nouvelle vie, on soignera nos finitions, la qualité des coutures, on rajoutera même un bouton en rab pour que le prochain propriétaire puisse disposer plus facilement de ce vêtement que l’on a créé aujourd’hui mais que l’on ne portera peut-être plus demain.
5. Un vêtement : Plusieurs looks
Voici un point que je tente de mettre beaucoup en pratique dernièrement: Je me rends compte que si on arrive à créer différents looks autour d’un même vêtement, on sera susceptibles de ne pas coudre frénétiquement, donc de consommer moins et de porter nos vêtement faits main beaucoup plus longtemps et beaucoup plus fréquemment. Si on associe un vêtement uniquement avec un look, le jour ou un élément de ce look sera absent, on risque de ne plus porter ce vêtement.
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J’espère que vous retiendrez ne serait-ce que une de ces idées qui peuvent s’appliquer aussi à vos vêtement du commerce. N’hésitez pas à en parler autour de vous, et ne partez pas sans avoir partagé votre ressenti sur ce post, ou contribué avec plus d’idées.
Je vous embrasse,
Merci Elaine de toutes ces idées
J’aime beaucoup l’idée de créer plusieurs look je vais essayer de faire ça davantage
Concernant les tissus : bambou viscose tencel et Lyocell (=tencel mais marque déposée)
Ils ont tous un procédé très chimique dans leur production !!! Donc attention quand même !
Merci beaucoup Hélène. Et j’apprends grace à ton commentaire que Lyocell = Tencel. Merci pour cet apport. Effectivement c’est la raison pour laquelle j’indique que certains de ces tissus (ex. lyocell) ont subi des procédés chimiques. Ils restent quand même classés comme tissus d’origine naturelle, c’est la raison pour laquelle je les citent dans cette catégorie tout en soulignant quand même le caractère chimique lié à la transformation que certains d’entre eux subissent.